les signes de la pauvreté à Kinshasa
INTRODUCTION
L’Etat, principal garant du bien-être de la population a démissionné devant ses responsabilités, laissant régner à travers le pays une pauvreté indéfinissable alors que le développement, comme processus d’amélioration du bien-être intégral de l’homme exige la définition du contenu de ce bien-être sous forme d’objectifs étatiques.
La RDC, l’un des pays les plus pauvres de la Planète, se retrouvant dans l’indice du développement humain (IDH) avec 0,431 soit 155 ème place au monde (Natios-Unies, PNUD 2002) ; avec un PIB de 74 $ par habitant. Ce revenu par habitant connaît une baisse annuelle moyenne de3,08 (PNUD, 2002).
Les Congolais souffrent. Les guerres de 1996 à 2001 ont augmenté leur misère et ont obligé 81Ministère du plan, Rapport général 2003) de la population congolaise de vivre en milieu urbain, en dessous du seuil de pauvreté absolue.
A cet effet, la ville de Kinshasa subit plus que les autres cet accroissement démographique. Le rapport général sur la situation de la femme et de l’enfant, consigne le niveau de la pauvreté humaine à Kinshasa est aux environs de 24,70D
Ce faisant, la question de base à laquelle cette étude attend répondre se pose en ce terme : quelles sont les signes témoignant la pauvreté dans la ville de Kinshasa ?
C’est autour de sa morphologie que va s’articuler notre étude. La concrétisation de celle-ci a été rendue possible par la documentation, surtout l’observation directe. La ville de Kinshasa étant un système, qui est liée avec ses sous-systèmes.
En plus de l’introduction qui constitue le premier point notre exposé s’articule autour de trois points suivants : la définition de concept « pauvreté », les variables qui déterminent la pauvreté et à une petite conclusion bouclera le travail.
I DEFINITION DE CONCEPT « PAUVRETE »
Une définition unique du terme « pauvreté », c’est difficile à donner et fait l’unanimité des auteurs.
La pauvreté, selon le Dictionnaire Universel, est le manque ou l’insuffisance matérielle.
Ainsi dans cette étude, nous définissons la pauvreté comme une incapacité pour un individu, un ménage ou une communauté de satisfaire ses besoins fondamentaux de vie dont le manger, l’habillement, l’habitat, la santé, l’éducation.
II LES VARIABLES DETERMINANT LA PAUVRETE
I.1 ETAT MORPHOLOGIQUE DE KINSHASA
En ce point nous voulons parler des substrats matériels et sociaux de la ville de Kinshasa.
Cette ville aujourd’hui a fait asseoir dans son sein aux environs de six millions d’habitants dont la partie Est occupe un important nombre de population. Se composant de 24 communes dont Lemba, Gombe, Limete, Matet, Lingwala, Kalamu, Kintambo sont celles qui ont été les plus planifiées ; Barumbu, Kinshasa, Ndjili sont moindre planifiées et le reste n’a pas été planifié.
La ville n’a qu’un seul noyau dont Gombe ou les avant-midi la population se dirige. Les routes sont complètement détruites et les embouteillages sont permanents chaque jour, le matin et le soir dans les axes tels que By-pass, Route de Matadi à Binza Delveaux, Boulevard Lumumba, Sefu à Lemba et tant d’autres.
La ville ancienne fut urbanisée, alors qu’aujourd’hui si elle n’est pas mal urbanisée, elle n’est pas urbanisée. Les bidonvilles de Barumbu et l’insalubrité incontrôlée surnommée la ville de « Kinshasa la poubelle ».
Les activités industrielles sont en congé et l’informel prime pour la survie de ses citadins. Le transport de la ville pose problème, ce sont les privés qui détiennent ce secteur. Mais, leurs capitaux ne leurs permettent pas d’avoir de véhicules neufs. Les occasions d’Europe (communement appelé « d’europa »), de Congo Brazza les véhicules montés avec les moteurs adaptés, accuse la pauvreté de la ville de la vie.
La consommation d’eau potable à Kinshasa pose problème dans certains coins de la ville. Même l’eau de Regideso est souvent mise en doute par les médecins (ils ont toujours conseillers de bouillir l’eau avant la consommation). Ceux qui ont des moyes consomment d’eau achetée.
L’électricité à Kinshasa témoigne avec force le niveau d la pauvreté du pays, les clients de la SNEL (unique pays qui détient le monopole) de payer leurs factures et l’incapacité de fournir le courant normal (là le « délestage » devient normal).
II.2 SUR LE PLAN SOCIAL
La vie de la majeure partie population kinoise en ce jour est pénible. Le chômage reste le moteur qui a déclanché la misère qui tend à l’extrême, une paupérisation maintenue par l’impayement des salaires. Ceci entraîne :
- les maladies classées des pauvres : la malnutrition, le typhoïde, les gales, maux de ventre, les vers, le paludisme du aux moustiques (le mal entretien des caniveaux), etc.
- faible taux de scolarité
- l’habillement pose problème, les usés sont les plus consommés même les sous-vêtements.
- L’alimentation pose un problème et c’est le signe qui centralise tout. L’importation d’ailleurs de « makoso », de « mikila », de « mipanzi » et tant d’autres qu’on ne consomme pas ailleurs, parcontre, ici c’est faisable. Un repas par jour, voilà le rythme du repas chez la plupart des kinois. La mauvaise qualité de santé chez les gens.
- faible confort des logements. L’habitation pose de plus en plus problème. Les enfants grandissent, les cousins ou d’autres membres de la famille arrivent, une fois les chambres deviennent insiffusantes le salon serait utilisé pour un dortoir. Là le concept « Salomon ».
- faible niveau d’accès à une éducation de qualité.
La misère dans la ville de Kinshasa se manifeste encore par d’autres signes :
- La prostitution des jeunes filles. Cette prostitution se fait en vue de gagner quelque chose pour subvenir aux besoins fondamentaux ; et les jeunes filles se lancent dans cette activité.
Le sous-emploi, le sans-emploi et le chômage. L’offre d’emploi devient et de plus en plus rare, les entreprises de l’Etat congolais ne payent plus bien, un salaire de misère, ajouter à cela la croissance démographique. Pour pallier et lutter pour survivre, l’informel se développe et devient un pilier de la vie pour les kinois et kinoises. Les femmes se levent pour s’occuper de manger et l’accroutement du foyer.
- Les parents deviennent incapables de payer les frais scolaires. L’illetrisme prend racine chez les jeunes gens kinois.
- L’absence de l’hygiène et d’assainissement de la ville. Pas des poubelles, les terrassées les rues deviennent les poubelles par excellences.
La pauvreté s’urbanise et se fonde sur des anti-valeurs. Cela semble être le modèle dominant dans la ville de Kinshasa aujourd’hui.
CONCLUSION
Tout le monde est d’avis que la pauvreté frappe la population kinoise dépasse les limites du tolérable. Le vecu quotidien du kinois montre que manger, se soigner, s’habiller, se déplacer, se loger, s’instruire, travailler deviennent un casse-tête dans ce pays, une préoccupation majeur pour la population.
En un ensemble de phénomènes forts caractéristiques : les bidonvilles, la faiml, les enfants de la rue, l’insalubrité généralisée, le chômage, la prostitution, les « Tombola », le délestage, etc, sont des signestémoignant la pauvreté dans cette ville.
La pauvreté humaine prend en compte trois variables essentielles : la longivité, le niveau d’instruction et les conditions de vie. La paupérisation reste croissante. En dépit du fait que la R.D.C. soit parmi les pays les plus riches d’Afrique quant aux richesses du sol, du sous-sol et humaines, elle occupe actuellement l’une des dernières places au monde quant à son niveau de vie.
- La lutte de la démocratie et de la gestion du pays doivent préoccuper tout le monde qui se dit « congolais » dans le but de contrôler les gouvernants et la richeesse nationale pour être à l’avantage du peuple.